Engrenages 8
Engrenages a débuté il y a une quinzaine d’années. L’objectif était de montrer, de manière qualitative, le quotidien de la police mais aussi de la justice. On est très loin de Julie Lescaut ou de Le juge est une femme. C’est âpre, parfois dérangeant, surtout quand on nous montre des flics qui mettent le pied un peu loin de la ligne. Depuis le début, ça parle de la réalité, de la misère sociale qui se répand et de l’impossibilité de trouver des réponses faciles.
J’ai adoré cette dernière saison, ce qui est une excellente surprise, puisque les deux précédentes m’avaient laissée sur ma faim. Cette dernière saison renoue avec ce qui fait le cœur même de la série.
Cette huitième saison sort des clichés, expose une réalité décourageante. Les mineurs migrants, livrés à eux mêmes, à la fois victimes et bourreau, sans repères et sans appui, chassés de partout et par tous. On est vraiment dans le polar, l’exhibition crue et âpre d’une réalité qu’on n’a pas envie de voir et qui, progressivement gangrène la société.
Les personnages sont ciselés, parfaitement individualisés, sans jamais verser dans le stéréotype. Différents, mais touchants, réels.
Seul point noir pour moi, la fin, que j’ai trouvé niaise, mais comme ça ne concerne pas plus de deux minutes de l’intégralité de la saison, on passera dessus.
Encore une saison que je regarderai, comme les autres, plusieurs fois.