Un soir pluvieux de novembre, une femme est poussée d’un pont. Les recherches ramènent rapidement Pia Kirchhoff et Oliver von Bodenstein vers le passé : des années auparavant, deux jeunes filles avaient disparu dans le même petit village de Taunus. Le coupable avait été mis derrière les barreaux, mais il vient de sortir de prison. Une chasse aux sorcières commence dans le village. Un polar rural étouffant.
Mon avis
J’avais envie d’un roman policier. Le genre classique, avec des flics, un meurtre ou deux, du mystère et une galerie de personnages et une résolution finale. Blanche Neige doit mourir n’est certainement pas le polar de l’année mais il fait parfaitement le job.
On y trouve tous les codes du polar, et l’intrigue est maitrisée du début à la fin. Les révélations sont progressives et si la résolution finale n’est pas vraiment une surprise, ça ne ruine pas la lecture.
Je me suis quand même un peu ennuyée à la lecture de ce roman, probablement parce que je n’ai pas réussi à rentrer en empathie avec les personnages. Il y a du travail, pourtant, pour les caractériser et dans l’ensemble, c’est bien fait, mais ça manque peut-être un peu trop d’émotion à mon goût. Je me suis aussi trouvée polluée par la vie personnelle des enquêteurs ; c’est paradoxal, je sais, parce qu’en temps normal je suis friande de séries (l’évolution d’Havers & Lynley dans les romans d’Elizabeth George est une référence pour moi). Cette fois-ci, j’ai trouvé que ça tombait à plat, que ça sonnait faux, bref, je ne me suis pas sentie concernée – et ça me faisait sortir de ma lecture. C’est dommage, parce que les thèmes abordés sont assez inhabituels dans le roman policier et pourtant très courants dans la vie réels.
A noter, le final qui n’en finit pas de rebondir, avec des twists qui finissent par donner le tournis au point qu’on veut juste en finir.
Malgré toutes ces réserves, c’est un honnête roman policier qui vaut la peine qu’on le lise et qui incite certainement à continuer la série.