Un polar classique, mais pas que…
Résumé
Été 2010, dans un bois proche de Besançon, une joggeuse disparaît. Elle ne sera jamais retrouvée et, étrangement, l’affaire sera vite classée. 2018, à proximité de Toulouse, une danseuse de cirque est retrouvée morte. Pour le jeune capitaine Damien Sergent et ses coéquipiers, cette affaire a toutes les apparences d’un suicide… jusqu’à ce que certains éléments les conduisent à Besançon. Sur place, certaines personnes ont tout intérêt à ce que le passé ne soit pas déterré… Entre manipulation, influence et souvenirs douloureux, l’équipe de Damien Sergent évolue désormais en terrain hostile.
Mon avis
Il y a une certaine jubilation à chroniquer un auteur qu’on connait personnellement, surtout lorsque, comme Guillaume, il est authentique et ne se cache pas derrière de fausses représentations de lui-même (sauf quand on n’a pas aimé, évidemment, ça devient franchement délicat).
Oskal, c’est lui. C’est direct, droit, franc du collier, plein de blagues et de jeux de langage avec un fond solide et efficace.
On est dans un polar classique donc, une enquête policière menée par des policiers. Un suicide qui n’en est pas un. Ou bien en est-il ? Tout au long du livre, Guillaume Coquery nous balade, des Pyrénées au Jura, dans une enquête qui n’en finit pas de se dérouler et de laisser échapper des relents putrides.
L’écriture est solide ; il y a cette gouaille un peu désespérée qu’on retrouve chez Lebel, ce côté gros dur avec l’intérieur tout mou.
La structure est impeccable ; il y a du rythme, pas de dispersion dans des sous-histoires inutiles.
L’histoire est cohérente et bien menée, déroulée patiemment jusqu’à la résolution finale.
Les personnages semblent réels et non stéréotypés, avec leurs forces, leurs faiblesses. Ils sont flics, mais hommes avant tout. Ce ne sont pas des machines, leur intelligence n’est pas artificielle, et donc, elle est faillible, bancale.
Le petit plus de Guillaume Coquery, qui signe là un remarquable premier roman, est cette humanité sincère qui transpire à chaque page. Il aime ses personnages, il est triste pour eux et il fait ressentir au lecteur cette vacuité des désirs humains, cette désolation de la solitude que chacun, à un moment ou à un autre de sa vie, a ressentie, mais aussi ce formidable espoir et la volonté de vivre malgré tout.
J’espère que ce livre sera suivi de beaucoup d’autres.
février 25, 2020 @ 8:11
Merci beaucoup Céline, ton commentaire me va droit au coeur!
Merci de nous faire profiter de tes avis toujours parfaitement construits et argumentés!
le coté gros dur avec l’intérieur tout mou je te le pique! c’est moi tout craché!!!