Une avalanche de conséquences, 19ème opus de la série mettant en scène Thomas Lynley et Barbara Havers est un bijou – mais je reconnais que l’écrin est un peu naze.
Résumé et mon avis
Une fois n’est pas coutume, je ne vais pas te coller le résumé officiel et je te conseille de ne pas le lire, ça gâche une bonne partie du plaisir de lecture.
Le roman s’ouvre sur l’histoire de Will, un paysagiste autodidacte et tourmenté, qui semble écartelé entre sa petite amie et sa mère. Et qui résoudra, à sa manière, son dilemme.
C’est la première fois que j’ai eu du mal avec cette auteur. J’avais commencé le livre à sa sortie, en anglais et je m’étais ennuyé comme pas possible. Je ne voyais pas du tout où elle voulait m’emmener, j’avais l’impression d’être dans un mauvais Galbraith. Bref, en deux ans, je n’ai même pas réussi à le terminer. Et puis, au hasard d’un (long) voyage en avion, je l’ai racheté, mais en français. Et là, quel bonheur ! J’ai retrouvé la fluidité d’écriture que j’ai chez cette auteur, le langage recherché mais pas affecté, précis, la capacité à faire surgir des images mentales. Bref, je voudrais en profiter pour saluer le travail de la traductrice, Isabelle Chapman.
Elizabeth George, si tu ne connais pas, c’est du policier classique : pas de sérial killer assoifé de tripailles, pas de slasher, pas de tortures sinon mentales, pas de scènes à vomir ton petit déjeuner. Un meurtre, ou plusieurs, et des suspects, plusieurs, ou pas du tout, des indices disséminés dans tout le livre, qui doivent, si tu es très attentif, te permettre de trouver tout seul le meurtrier ou la meurtrière.
C’est donc le 19ème opus des aventures de Lynley et Havers. Lynley avance tout doucement avec sa vétérinaire, Havers essaie de se racheter une conduite. Et tous les deux essaient de comprendre qui a pu vouloir tuer Clare Abott, écrivain féministe engagée au faîte de son succès – avec du dentifrice qui plus est.
La première partie du livre est assez laborieuse, parce que l’auteur place ses pions et que ca manque un peu de rocknroll. Mais si tu aimes ce genre de roman, accroche toi, même si tu t’ennuies.
On a tout, évidemment, ici, un style impeccable, un ouvrage bien structuré, des personnages complexes et attachants, une intrigue sacrément bien ficelée, un final à la fois inattendu et perturbant.
Ce qui me plait particulièrement dans cet ouvrage est le thème, dont je ne peux pas te parler, qui est excellemment abordé et évite tous les écueils sur lesquels les classiques du genre se fracassent. C’est un thème très dur, qui surgit au détour d’une intrigue parfaitement plaisante. Intrigue qui, l’espace de quelques pages, va brusquement passer au second plan. Ca ne m’arrive à peu près jamais, mais à ce moment, j’ai posé ma liseuse sur mes genoux et j’ai, mentalement, revisité l’histoire à la lumière de ce que je venais d’apprendre et ah ! ouais ! Trop forte, la reine George !
La punition qu'elle mérite (Elizabeth George) - Mes polars et le reste
janvier 11, 2020 @ 10:22
[…] redondance, qui finit par brouiller complètement le message. Bref, contrairement au précédent (Une avalanche de conséquences) qui commençait laborieusement et se termine magnifiquement, La punition qu’elle mérite se […]