Résumé
Un soir de pluie à Bristol, un petit garçon est renversé par un chauffard qui prend la fuite. L’enquête démarre, mais atteint rapidement son point mort. Le capitaine Ray Stevens et son équipe n’ont aucune piste. Rien. Après cette nuit tragique, Jenna a tout quitté et trouvé refuge au pays de Galles, dans un cottage battu par les vents. Mais plus d’un an après les faits, Kate, une inspectrice de la criminelle, rouvre le dossier du délit de fuite. Et si l’instant qui a détruit tant de vies n’était pas le fait du hasard ?
Mon avis
D’une intrigue assez simple, Clare Mackintosh a su écrire un thriller dense et émouvant. Nous ne sommes pas vraiment là dans un “qui l’a fait ?” (whodunit) mais plutôt : pourquoi ? Bien sûr que cet accident n’est pas le fait du hasard, on n’en ferait pas un livre.
Ce que j’ai aimé
– comme chez la plupart des anglo-saxons à succès, une structure rigoureuse de récit, qui permet, malgré des longueurs, de maintenir l’attention du lecteur.
– les personnages sont dépeints par touches, à la manière d’une aquarelle. Le Vilain, par contre, a droit à de la truelle.
– la situation personnelle de Jenna, dont je ne peux pas parler sans divulgacher, est décrite avec une perfection qui m’a glacée – parce qu’elle fait appel à un drame personnel et que cette description était si réelle que j’aurais pu l’écrire moi-même, qu’elle m’a propulsée dans un passé révolu – et honni.
Ce que j’ai moins aimé
– les longueurs. Intrigue simple = pas beaucoup de rebondissements, si bien que par moments, j’ai du me fouetter pour me remettre à le lire.
– la romance. Un peu gnangnan, un peu stéréotypée. D’un autre côté, la romance donne un peu d’air à une histoire qui, sans ça, serait un peu trop étouffante. Ça donne à l’histoire un petit côté Mary Higgins Clark légèrement surannée qui n’est pas désagréable.
Te laisser partir est un bon thriller, une histoire bien menée, bien écrite, bien construite, avec des personnages attachants et une fin qui peut sans problème te surprendre. Il vaut la peine qu’on s’y arrête.
L’avis d’Encore un livre –